Aurélien Marti : « On est tous assez expérimentés »

Défenseur du Lausanne Hockey Club depuis quatre saisons, Aurélien Marti remplit idéalement son rôle au sein de l’effectif lausannois. Physique et appliqué, le produit de la formation lausannoise met en avant ses qualités depuis le début des playoffs. Dans le cadre de l’acte III des quarts de finale contre le HC Davos, le numéro 7 s’est entretenu avec nous sur le début de ces séries finales, le mental de l’effectif lausannois et le soutien qu’il reçoit.

Des matchs serrés, sans surprise

Les deux premiers actes de ces quarts de finale ont donné lieu à des oppositions musclées et très serrées. On pouvait s’y attendre en regardant les différentes confrontations de saison régulière. Comment tu analyses ces deux premières rencontres d’un point de vue collectif ?

Aurélien Marti : « On s’attendait à vivre des matchs comme ça, notre préparation a été faite en conséquence. Nous sommes deux équipes qui donnons très peu d’occasions de marquer, donc le match se joue sur des petits détails, dans des moments clés qu’il faut arriver à concrétiser. Je pense que le powerplay reste un facteur central. On l’a vu ce mardi soir, pouvoir inscrire notre premier goal en supériorité numérique, ça nous a libéré, car on connait notre force de l’autre côté de la glace en boxplay.

D’un point de vue personnel, je me sens bien, car je peux développer mon jeu librement. Mon rôle est finalement simple : être solide défensivement et imposer du physique aux attaquants adverses ». 

Quand on est défenseur et que la moindre erreur peut être fatale pour ton équipe, comment est-ce que tu gères la peur de faire une mauvaise passe, de mal faire, qui pourrait coûter un but important ?

Aurélien Marti : « Tu n’y penses pas, tu ne peux pas te le permettre. C’est vrai qu’en playoffs, il y’a beaucoup d’enjeux, tu joues ta survie à chaque match. N’empêche qu’il y’a de nombreuses rencontres de saison régulière qui sont importantes et dans lesquelles l’intensité est déjà très élevée. Tu ne vas pas te réinventer pour ces matchs, au contraire, il faut continuer à jouer simple et être fidèle à son jeu. On en est arrivé là avec une façon de jouer et je connais mon rôle dans notre système. Avec les années d’expérience, tu apprends à prendre des décisions plus sages qu’à un autre moment de la saison ».

Un mental d’acier

Comment fait-on pour se relever d’une frustration d’un match comme dimanche soir ? Est-ce que cette défaite a impacté sur le moment l’ambiance de l’équipe ?

Aurélien Marti : « C’est normal d’être déçu après un match comme cela. On aurait pu faire la différence avant, on s’incline devant notre public, donc ça met plus de pression pour le deuxième match. Après, tu n’as pas le droit de baisser la tête et de ressasser cette frustration, car on n’avait pas fait un mauvais match. Il ne s’est joué à pas grand-chose. C’est aussi l’avantage de jouer tous les deux jours, tu n’as pas le temps de penser au passé, tu es directement en train de te préparer pour le prochain match. De mon côté, je ne suis pas quelqu’un de très stressé par rapport à ça, j’ai déjà joué des séries où on perdait 0-2 et qu’on a gagné 4-2.

L’ambiance n’a pas spécialement changé dans le vestiaire, on est tous assez grand et expérimenté pour savoir que des playoffs se jouent sur des détails et sur la longueur. Je pense que les gens ont pu voir que cette défaite nous a encore plus motivé à aller chercher un bon résultat dans les Grisons qu’autre chose ».

Un soutien visible

De notre côté, on entend beaucoup de compliments sur ta saison. On voit une certaine fierté des fans lorsque tu réussis, car tu es un mec de la région et qui a fait sa formation à l’académie. Est-ce que tu les ressens ?

Aurélien Marti : « Je ne suis pas trop du genre à aller voir dans les commentaires ce que les gens disent sur moi, mais je reçois pas mal de messages positifs sur ma saison et ça me fait chaud au cœur. Je ne pense pas avoir beaucoup changé ma façon de travailler depuis que je joue ici, mais c’est vrai qu’il y’a eu des saisons plus compliquées que cette année. C’est gratifiant quand les gens reconnaissent le travail que j’effectue tous les jours, ça me donne de la confiance dans mon jeu. A moi d’arriver à faire durer cette bonne dynamique sur ces playoffs et les prochaines années ».