La rubrique « A la découverte de » vous permet de faire connaissance avec les nouveaux joueurs du Lausanne Hockey Club à travers différents styles d’interviews. Dans ce quatrième épisode, le défenseur américain Gavin Bayreuther est revenu sur sa carrière et nous a donné ses premières impressions sur son arrivée récente à Lausanne.
Un enfant du New Hampshire
Né le 12 mai 1994 dans la ville de Concord, à une heure de route de Boston, Gavin Bayreuther a vécu une majorité de sa vie dans le Maine. Plutôt fan de football et de Manchester United dans sa jeunesse, l’américain est tombé amoureux du hockey sur glace à travers sa relation avec son père, éleveur de homards et entraineur de patinage à l’université.


Gavin Bayreuther : « Mes premiers souvenirs de hockey ont été avec mon père. À mes 5 ou 6 ans, il avait construit une sorte de glace extérieure dans laquelle nous faisions des 1v1 et nous essayions de faire des tirs avec le puck. Je ne suivais pas spécialement du hockey, mais il avait trouvé ce stratagème pour me motiver à faire mes devoirs, car je n’étais pas très intéressé par les cours. C’est de cette manière que j’ai officiellement commencé le hockey sur glace.
Le système américain était intéressant, spécialement au Collège, car il nous permettait de pratiquer trois sports en dehors des heures de classe, selon les saisons. Cela prenait beaucoup de places dans ma vie, mais j’en ressentais le besoin. Je suis resté plusieurs années à la Holderness School et c’est à partir de cette période où la compétition a pris une place importante, car il y’avait de nombreuses fortes équipes dans les Etats du Connecticut, du Massachussets et du New Hampshire dans les ligues USHS ».
La St-Lawrence University
Après une année de transition dans l’équipe de Fargo Force en USHL, le jeune défenseur a rejoint l’université de St-Lawrence à la frontière canadienne, équipe dont il portera le maillot pendant 4 années. Cette expérience NCAA, riche en compétitivité, aura été plus qu’une simple étape de hockeyeur dans la carrière de Gavin Bayreuther puisque c’est là-bas qu’il rencontra sa femme actuelle.



Gavin Bayreuther : « L’université était au nord de New-York à 4-5 heures de chez moi, ce qui n’était pas si loin. J’en ai des excellents souvenirs, car c’est à ce moment que j’ai rencontré ma femme. Nous n’étions pas dans la même classe, mais dans la même école. Je me souviens encore de la première où je l’ai vue et que je me suis dit que je ne pouvais pas laisser passer ma chance. Cela n’a pas été facile, mais j’ai réussi à obtenir un rendez-vous qui s’est très bien passé. Aujourd’hui, nous avons deux filles ensemble.
J’ai disputé 4 saisons en NCAA et cela a été très formateur pour moi. J’avais 19 ans lorsque je suis arrivé et je pense que le niveau de la ligue est assez relevé pour se former à l’élite. Certes, il y’a parfois un écart de niveau entre certaines équipes, mais il y’a beaucoup de niveau. J’avais pour ambition d’être professionnel, mais ce n’était pas mon rêve absolu de le devenir. J’ai donc affronté ces différentes années avec plaisir, car je ne ressentais pas de pression. Mais évidemment, lorsque tu joues en NCAA, ton but est de décrocher un contrat en NHL ».
De non-drafté à titulaire en NHL
Après sa saison senior avec St-Lawrence University, Gavin Bayreuther signe avec la franchise des Dallas Stars en tant qu’agent libre non-drafté. Malgré des performances satisfaisantes, le numéro 5 du Lausanne Hockey Club connait beaucoup d’aller-retour entre l’équipe première et l’équipe ferme en AHL, les Texas Stars.

Gavin Bayreuther : « La NHL est la ligue la plus performante du monde, tu te bats avec les meilleurs joueurs pour obtenir une place dans l’effectif principal. Tu dois « trust the process » : jouer à ton meilleur niveau, travailler dur, faire attention aux blessures et attendre d’avoir une opportunité. Ce n’est pas évident, mais j’ai toujours été heureux de ma situation et ai fait le maximum pour m’installer comme un joueur de référence. Plus que du hockey, vivre au Texas était vraiment génial, la région est magnifique et je m’y suis fait beaucoup d’amis, surtout en allant jouer au golf ».
Après trois saisons complètes à Dallas, le défenseur américain rejoint les Columbus Blue Jackets, équipe dans laquelle il disputera 103 rencontres avec la première équipe. Malgré avoir déjà disputées plusieurs rencontres de NHL avec Dallas, c’est à ce moment que Gavin va découvrir les différences entre l’AHL et la NHL.
Gavin Bayreuther : « Il y’a naturellement des différences entre les deux ligues. L’adversité que tu rencontres tous les soirs et l’aspect financier en font grandement partie. Tu as également la sensation que tu ne peux pas baisser de rythme ou te reposer sur tes lauriers. Tout le monde est très sympa et professionnel, mais tu sais que tu n’as pas le droit à l’erreur si tu veux rester à ce niveau. J’ai presque fait 4 saisons entières et j’en tire encore une fois de très bons souvenirs ».


Son arrivée à Lausanne
Après l’annonce de blessure à longue durée de Lawrence Pilut, le directeur sportif du LHC John Fust a convaincu le défenseur américain de venir vivre sa première expérience en dehors des États-Unis à Lausanne. Après avoir vécu une saison passée compliquée à cause d’une blessure, Gavin Bayreuther a senti la bonne opportunité pour lui et sa famille de rejoindre les Lions.

Gavin Bayreuther : « Dès que j’ai eu un contact avec John, il a su me démontrer le professionnalisme et la solidité de l’équipe. Je ne le connaissais pas personnellement, mais j’avais eu beaucoup de bons échos de Geoff Ward qui est un entraineur très respecté. J’ai rapidement su que de rejoindre Lausanne était la bonne décision.
J’étais venu une fois en Suisse lorsque j’étais à l’université pour un camp de hockey. J’avais gardé de bons contacts avec plusieurs joueurs comme Tim Berni ou Dean Kukan, mais je n’avais pas eu l’occasion d’y revenir. Lorsque j’ai dû prendre cette décision, plusieurs personnes m’ont encouragé à venir ici, comme Lian Bichsel qui était dans mon équipe l’année dernière.
Si je suis honnête, tout le monde dans l’équipe m’a accueilli les bras ouverts et est vraiment gentil avec moi, depuis mon arrivée. Je suis reconnaissant qu’il y’ait autant de respect dans nos relations. J’ai eu l’occasion de profiter des environs en famille en allant plusieurs fois à Montreux, Vevey ou directement à Ouchy. C’est vraiment une région magnifique.