Les tips médicaux du mois de janvier by Hirslanden

Partenaire médical du Lausanne Hockey Club depuis de nombreuses saisons, Hirslanden cliniques Bois-Cerf et Cecil accompagnent les Lions au quotidien pour les aider face aux diverses blessures qui peuvent les éloigner de la glace.

Chaque mois, nous abordons un certain type de blessure qui peut arriver dans la pratique du hockey sur glace, l’objectif est de mieux comprendre les procédés mis en place pour prévenir, guérir et réhabiliter la blessure. Aujourd’hui, nous parlons des commotions cérébrales avec Alexandre Spano, physiothérapeute du LHC mis à disposition par Hirslanden cliniques Bois-Cerf et Cecil.

Malgré une répression de plus en plus stricte des charges à tête ou contre la bande, les chocs restent très violents et peuvent engendrer des commotions cérébrales qui peuvent écarter les joueurs pendant de nombreuses semaines voire de nombreux mois. Touché en début de saison face au SC Bern, Igor Jelovac a suivi le programme de retour au jeu qui lui a permis de retrouver la glace dans les meilleures conditions.

Igor Jelovac : « Les commotions cérébrales touchent quasiment tous les hockeyeurs dans leurs carrières. Depuis quelques années, le protocole de suivi et de retour au jeu est beaucoup plus précis et pensé pour préserver notre santé au maximum. Quand j’ai été touché au début de la saison, c’était important d’avoir un suivi quotidien pour adapter mon programme de retour au jeu. »

Prévention

Le hockey sur glace est un sport de contact à haute vélocité. Quel que soit le matériel utilisé (casque, protège-dents) les chocs à la tête restent dangereux pour le cerveau et donc les fonctions cognitives. Le constat est simple, la prévention intervient au niveau technique et matériel, comme dans les règles appliquées au hockey ou la bonne utilisation du matériel. Mais il faut plus que cela, la coopération de toutes les personnes concernées est nécessaire pour conserver le respect et la sécurité dans le jeu.

D’un point de vue de la préparation, aucun outil autre que le développement des habiletés globales et spécifiques ne peut être développé pour éviter les commotions ou limiter son impact sur la vie du joueur. La sensibilisation de tous les intervenants du hockey (coachs, joueurs, soignants) à cette problématique est également importante.

Intervention et soin

Le point principal dans ce traumatisme est la reconnaissance des signes d’une commotion le plus rapidement possible. L’observation de l’accident, l’état immédiat du joueur, et des outils diagnostiques spécifiques (SCAT6) sont à la disposition des professionnels de la santé pour cela. Le but étant d’éviter d’exposer le joueur à une nouvelle charge à la suite d’un choc afin d’éviter les séquelles sur le plus long terme.

L’imagerie médicale n’a pas beaucoup de pertinence dans le cas d’une commotion, aucune lésion cérébrale n’étant observable au CT-scan ou à l’IRM.

Le protocole de retour au jeu

Le suivi quotidien assuré à la patinoire par les spécialistes du sport (médecin et physiothérapeute) permet un suivi précis des étapes de récupération. L’application d’un protocole strict est nécessaire, avec une surveillance accrue de la réapparition des symptômes lors de chaque phase :

  1. Évaluation médicale
  2. Repos complet (24-48h)
  3. Reprise d’activités cardiovasculaires basiques
  4. Exercices légers
  5. Exercices spécifiques au sport et travail cognitif (coordination, visuel, équilibre)
  6. Entrainement adapté sur glace, sans contact
  7. Réévaluation médicale et comparaison avec les résultats initiaux
  8. Entrainement normal et conditionnement
  9. Retour au sport et à la compétition

Dans le meilleur des cas, sans complication, avec une prise en charge initiale correcte et avec une évolution optimale des symptômes, un retour au jeu est envisageable en une dizaine de jours.