Les Lions aux Championnats du monde

Ils étaient bien sept Lions à participer aux Championnats du monde 2023, qui ont vu le sacre du Canada. Les Suisses Andrea Glauser et Damien Riat, Tim Bozon (France), Antti Suomela (Finlande), les « locaux » Ronalds Kenins et Ivars Punnenovs qui ont décroché le bronze avec la Lettonie, mais aussi Thomas Krauskopf, le vidéo coach du LHC et de l’équipe nationale d’Allemagne, qui est lui monté sur la deuxième marche du podium !

Les internationaux lausannois livrent leurs impressions au retour de Tampere et Riga.

Andrea Glauser – Suisse. « On a commencé notre tournoi de manière classique, en grandissant ensemble à chaque match. J’ai eu un monstre plaisir à jouer avec cette équipe de Suisse. On était 25 gars à la recherche de la même chose. Puis est arrivé le match contre l’Allemagne… Avec le recul, plusieurs images se bousculent dans ma tête : tous ces Suisses qui se sont déplacés pour le match contre le Canada. On avait l’impression de jouer à domicile et c’était super de pouvoir leur donner la victoire ! Et il y a aussi mon premier goal, qui m’a permis de relâcher un peu la pression. Je suis satisfait de mon tournoi, même si je sais que je peux faire encore mieux. »

Damien Riat – Suisse. « Je ressens une impression de devoir inachevé en tant qu’équipe par rapport à notre résultat final, mais pour ma part ces Mondiaux ont à nouveau été une expérience inoubliable ! Quel honneur et quelle fierté de porter ce maillot rouge à croix blanche pour représenter mon pays ! Et cela d’autant plus que je suis passé par toutes les émotions dans ce tournoi : blessé à l’épaule lors des matchs amicaux, ma participation restait incertaine. J’ai bossé dur pour aller à Riga, puis je me suis retrouvé surnuméraire avec l’arrivée des joueurs de NHL. Mais j’ai finalement eu ma chance et je n’ai plus quitté le line-up. Mon esprit positif de compétiteur a été récompensé par un but lors de mon premier match comme titulaire. J’étais très heureux de pouvoir aider l’équipe à ma manière à ce moment-là, même si nous aurions aimé aller bien plus loin dans la compétition. »

Tim Bozon – France. « Même si c’était ma 5e participation, chaque Championnat du monde amène quelque chose de différent. On vit des moments incroyables pendant deux semaines au cœur du hockey mondial. C’est là que se retrouvent tous les supporters, les journalistes et les meilleurs joueurs du monde. C’est hyper intense. Je garde en tête le match contre la Finlande chez eux, avec une grosse prestation de l’équipe, mais aussi individuelle, puisque j’ai remporté le prix du meilleur joueur. C’est toujours quelque chose de cool à vivre. Le maintien a été une délivrance pour nous, le but de la France était atteint. Et moi j’ai fait mes meilleurs Mondiaux à ce jour, même si j’aurais aimé mettre un ou deux buts de plus ! »

Antti Suomela – Finlande. « Porter les couleurs de mon pays est toujours un plaisir, mais là c’était encore plus spécial parce que nous jouions à la maison, en Finlande. Je me souviens être entré sur la glace lors de notre premier match contre les États-Unis et j’ai eu les frissons en voyant tous ces maillots finlandais dans les gradins. C’était fou ! Et bien évidemment, nous aurions aimé récompenser notre public en leur offrant un titre mondial. D’un point de vue personnel, j’aurais aimé marquer plus de buts, plus de points, mais ce n’est jamais facile. Je me suis blessé durant le tournoi et mon rétablissement rapide a déjà été une belle source de satisfaction. L’alchimie ne peut venir qu’en passant un maximum de temps ensemble sur la glace. »

Ronalds Kenins – Lettonie (bronze). « C’était un moment historique pour nous! Jouer à la maison, avec des amis et des membres de ma famille dans le public était quelque chose de vraiment spécial. Nous nous sommes montrés incroyablement solidaires, malgré un premier match difficile et avons continué à grandir ensemble et à croire en nos chances. C’est la force du groupe qui nous a permis de monter sur la troisième marche du podium. Pour moi c’était assez difficile, j’avais une légère douleur au dos après les premiers matchs, mais ensuite ça allait mieux et j’ai pu retrouver la glace. Si je ne devais garder qu’une seule image, c’est la parade en ville pour fêter la médaille de bronze : il devait y avoir au moins 60000 personnes. J’avais l’impression d’être le président de la Lettonie pendant un instant ! »

Ivars Punnenovs – Lettonie (bronze). « À un niveau personnel, je suis déçu de ma performance lors de ces Mondiaux. Mais je dois dire que je suis très fier de mon équipe et du public letton. Nous avons vraiment senti tout le pays derrière nous. Cette médaille de bronze historique appartient donc à toute la Lettonie. Elle représente tout le travail que notre nation accomplit jour après jour. Je n’ai jamais vu la population aussi unie de ma vie, c’était tout simplement incroyable ! »

Thomas Krauskopf – Allemagne (argent). « C’est vraiment difficile de résumer cette incroyable expérience qu’étaient les Mondiaux, mes tout premiers, en quelques mots. Les émotions et la fierté vous portent, que vous soyez joueur, entraîneur, membre du staff médical, responsable de l’équipement ou simplement membre de l’organisation. On a tous travaillé dur dans la même direction pour l’équipe et c’est la force de cette union qui domine. Mais il y a aussi ces presque trois semaines d’une intensité de travail folle, où on parle, mange et respire hockey sur glace et où j’ai énormément appris. Et même si cette médaille de bronze est incroyable, nous avons détesté perdre en finale. Nous étions fiers de nous, mais avions encore faim de succès. »