Trois générations, une passion

Dans le cadre du centenaire du LHC nous sommes allés à la rencontre de la famille Guignet, où l’on vibre aux couleurs des « Rouge et Blanc » depuis plus de 50 ans. Une belle histoire à retrouver ci-dessous et dans la dernière édition de notre LHC Mag.

La passion. C’est le terme qui revient le plus souvent lorsque l’on discute avec les supporters du LHC, jeunes ou moins jeunes. La passion, c’est ce qui fait de ce club une parenthèse unique dans la vie des Vaudoises et des Vaudois depuis un siècle.

La passion, c’est quelque chose qui se transmet également de génération en génération. C’est le cas dans la famille Guignet, où l’on vibre aux couleurs des « Rouge et Blanc » depuis un demi-siècle. Nous sommes allés à leur rencontre.

Fan du LHC depuis plus de 50 ans

Le Lausanne Hockey Club a fait son entrée dans cette famille depuis 50 ans : « C’est mon mari qui m’avait amené pour la première fois à un match de hockey, à Montchoisi » commence Jocelyne Guignet, la grand-maman.« C’est devenu une passion qui ne m’a plus quittée depuis. Plus tard, après nos enfants, nous avons aussi emmené notre petit-fils Kilian à un match. L’ambiance et les drapeaux l’ont énormément marqué. Il est devenu un fervent supporter du club depuis ce moment, et s’est inscrit au Mouvement juniors. »

Au-delà de la passion qui anime toute la famille, la notion de fidélité est très présente dans les propos de Jocelyne :« Toute la famille suit le LHC. On est parfois fâché avec ce club, mais on est toujours là. Il faut dire qu’on a connu beaucoup d’émotions par le passé, au rythme des promotions et des relégations. Depuis 2013 et le retour en Ligue A, c’est magnifique ! »

Sa fille Aurélie abonde dans le même sens : « Peu importe le résultat, ça fait du bien d’assister aux matchs. L’année passée avec le Covid, ça nous a beaucoup manqué. J’ai redécouvert le hockey avec mon fils. Quand j’étais plus jeune, j’étais tout le temps dans le kop, à l’époque de Serge Poudrier. Les chants n’ont presque pas changé. Désormais je suis en place assise, et c’est mon fils qui est en train de prendre la relève dans le kop avec ses amis. »

Le centenaire en ligne de mire

L’année prochaine, le Lausanne Hockey Club fêtera ses cent ans d’existence. Un jubilée qui impressionne, et qui fait remonter de nombreux souvenirs pour la doyenne de la famille : « 100 ans, c’est énorme. C’est une sacrée belle histoire, l’histoire d’un club qui fait vibrer du monde de tout âge. J’ai eu un vrai coup de foudre lors de mon premier match. Il faut espérer que ça dure encore longtemps. Lausanne a une chance immense : avoir un public et un kop qui est toujours aussi impressionnant. » 

« On nous appelait thé kirsh »

Des souvenirs liés en hockey, la famille Guignet en a plein en mémoire. Pour Jocelyne, de nombreuses anecdotes remontent à la période durant laquelle le LHC jouait à Montchoisi : « J’ai récemment accompagné mon petit-fils Kilian à l’entrainement à Montchoisi. Ça faisait des décennies que je n’étais pas retournée dans le bistrot de la patinoire, un endroit où nous mangions la fondue avec mon mari à côté de Dubi et Friedo. »

« Cette époque était unique. Nous étions dehors, sur des gradins tubulaires, de bien moins bonne qualité qu’à Malley 2.0. Ça bougeait dans tous les sens quand tout le monde sautillait. Jouer les matchs à l’extérieur était aussi une expérience. Dès qu’il commençait à neiger, le match était arrêté et la patinoire devait être déblayée. Et il y avait un peu plus de liberté, comme la possibilité de rentrer avec des boissons. Avec mon amie, nous étions les spécialistes du « thé kirsch ». On nous appelait « thé kirsh » d’ailleurs dans les gradins. »

Cristo Huet, un nom qui fait l’unanimité

Cent ans d’existence, ce sont également des centaines et des centaines de joueurs qui se sont succédé sur la glace sous les couleurs des Lions. Parmi cette multitude de joueurs, le nom de Cristobal Huet revient dans la bouche de la quasi-totalité des membres de la famille. Mais ce n’est pas le seul.

« J’ai beaucoup aimé Harri Pesonen » commence Kilian, le petit-fils et joueur de la LHC Academy. « Je suis également attaquant lorsque je joue, donc c’est un joueur qui m’inspirait beaucoup. »

Sébastien Guignet, le fils de Jocelyne, poursuit : « Ronalds Kenins m’impressionne beaucoup. Il est partout sur la glace, en défense comme en attaque. Il crée de belles occasions, et se donne toujours à fond. »

« Il y a également Jonas Junland et Dustin Jeffrey qui m’ont beaucoup marqué durant leur passage à Lausanne. La vision du jeu de Dustin était tout simplement phénoménale » continue Damien Poget, le beau-fils de Jocelyne.

Jocelyne conclut : « Au départ, c’était naturellement la GDF. On pouvait toujours compter sur eux pour marquer dans les dernières minutes. A la fin des années 70, le gardien Thierry Andrey m’a beaucoup marqué. Il était spécialiste pour sortir loin des buts. Plus récemment, j’ai beaucoup apprécié Etienne Froidevaux. Et maintenant, Lukas Frick et Christoph Bertschy. Sans oublier Joël Genazzi. Qui ne l’aime pas ? » 

La promotion de 2013

Lorsqu’il s’agit d’évoquer ensemble le moment le plus marquant qu’ils ont vécu, la réponse est unanime : la promotion de 2013. 

« C’était un soir mémorable. Je suis en chaise roulante, mais ce soir-là je me suis levée pour les soutenir pendant une demi-heure. Ce match m’a pris aux tripes. L’ambiance dans la patinoire était tout simplement indescriptible. » se souvient Jocelyne.

Ce n’est cependant pas le seul match qui reste dans leur mémoire : « J’avais été touchée par le dernier match de Cristo. C’était très prenant » ajoute Aurélie. Pour Kilian, une certaine rencontre de 2019 l’a marqué : « La victoire contre les Philadephia Flyers. On s’est imposé contre une grosse équipe américaine ! ».

Au moment de nous quitter, Jocelyne conclut : « On a une patinoire exceptionnelle. C’est une des réussites de construction sportive de Lausanne. J’en profite pour remercier le club, au nom de tous ceux qui sont en fauteuil roulant, de nous avoir écouté pour notre accès, notre vision du jeu. On est vraiment gâté. On espère simplement que tout aille au mieux pour notre club, surtout pour fêter ces 100 ans de la meilleure des façons. Avec pourquoi pas un titre à la clé ? »