Séverine Peccatus : « Nous avons besoin des gens pour faire vivre la fondation et continuer notre mission »

Ce vendredi, le Lausanne Hockey Club reçoit les SCL Tigers à la Vaudoise aréna. Ce match est placé sous le signe de Plays 4 Kids. Cette année, la Fondation Jeunesse et Familles est l’une des deux fondations participant à cet événement mettant la jeunesse à l’honneur. Nous sommes allés à la rencontre de Séverine Peccatus, Directrice générale.

Pouvez-vous nous présenter la Fondation Jeunesse et Familles ?

C’est une fondation qui existe depuis cent ans. Elle intervient dans le domaine de la protection de l’enfance. A ce jour, la fondation offre la possibilité d’accueillir des enfants entre 0 et 18 ans. On a 7 foyers d’accueil, répartis sur tout le canton. Ce sont des petites structures, se basant sur un modèle familial, avec une équipe éducative. Nous avons aussi un lieu qui accueille des mamans avec leurs enfants à Lausanne. Sur ces 20-25 dernières années, nous avons développé des prestations dans lesquelles nous pouvons intervenir directement auprès des familles, ou auprès des adolescents.

Comment fonctionne la fondation ?

Au sein de la fondation, nous proposons des prestations pour lesquelles on est majoritairement subventionné par le canton. Mais tous les projets où nos collaborateurs et bénévoles peuvent s’impliquer, et lors desquels on peut s’ouvrir sur l’extérieur, peuvent seulement exister grâce aux sponsors ou d’autres moyens de financement.

Nous avons besoin des gens pour faire vivre la fondation et continuer notre mission. Nous ne souhaitons pas offrir seulement les prestations pour lesquelles nous sommes subventionnés. Il y a d’autres choses à offrir. C’est dans ce sens qu’on cherche à être visible, valoriser notre travail et sensibiliser les gens à notre cause pour qu’ils nous aident.

Quel est l’intérêt de participer à un événement comme Play 4 Kids ?

D’une manière large, le sport est intéressant pour nous, parce qu’il porte des valeurs proches des nôtres : le dépassement de soi, le partage, la solidarité. Toutes ces notions que nous essayons aussi de transmettre au travers de l’accompagnement qu’on peut faire des jeunes et des familles. Pour nous, toute activité sportive est intéressante. 

Le LHC était une opportunité qui s’est présentée à nous. Cet événement permet d’offrir aux jeunes que l’on suit l’occasion d’assister à un match. Et il y a un objectif de visibilité, et de pouvoir démontrer qu’on peut créer des liens entre des projets, qu’ils soient sportifs ou sociaux, qui a priori sont éloignés les uns des autres.

Quelles ont été les actions entreprises dans le cadre du 100eanniversaire de la Fondation ? 

Nous avons fait cinq événements au fil de l’année. La thématique de notre centenaire est la valorisation du lien parents – enfants. Nous nous rendons compte que pendant des années, les enfants étaient retirés à leur famille, placés dans des foyers d’accueil. Ils ne voyaient plus leurs parents jusqu’à leur majorité. Depuis 30 ans, nous avons redonné sa place aux familles. Nous avons voulu mettre l’accent sur ce lien.

Nous avons organisé cinq événements pour les familles. Nous avons notamment collaboré avec la Maison D’Ailleurs à Yverdon, sur une exposition autour du jeu. Nous avons également mis sur pied une fresque participative, ainsi qu’un jardin en permaculture. Une course à pied à Tolochenaz et un événement à Romainmôtier ont aussi été organisés.

Avez-vous de nouveaux projets pour les mois à venir ?

Le centenaire de la fondation nous a permis de créer de nombreux liens avec l’extérieur. Nous allons péréniser la course à pied, continuer le jardin en permaculture. Tous ces événements nous ont permis de rencontrer le LHC. Nous avons désormais des opportunités qui se présentent à nous car on s’est ouvert à l’extérieur et on a rencontré des partenaires avec lesquels on ne travaillait pas jusqu’à aujourd’hui.