Guillaume Anex : « Mon objectif en arrivant à Lausanne était d’y signer mon premier contrat pro »

Arrivé en 2015 sur les bords du Lac Léman, le jeune défenseur chablaisien a signé fin 2019 son premier contrat professionnel avec les Lions, d’une durée de deux ans. D’un naturel calme, il se décrit avant tout comme « un défenseur défensif. Je suis quelqu’un qui met beaucoup d’intensité et aime jouer avec de l’émotion. » Retour avec lui sur les faits marquants de sa jeune carrière.

Cinq ans après son arrivée dans la capitale vaudoise, Guillaume Anex se souvient parfaitement de ses premiers coups de patin dans ce nouvel environnement : « J’ai débarqué à Lausanne en provenance de Sierre. Tout était plus grand. J’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation. »

« J’ai disputé ma première année avec le L4C parmi les Novices (U17 Elites). Dès ma deuxième saison, j’ai rapidement pu intégrer les Juniors Elites (U20 Elites), avec une année d’avance. Cette situation m’a permis de rapidement me développer, en me frottant à des joueurs plus âgés. J’ai dû faire ma place et m’imposer en tant que personne et joueur. »

Durant ses quatre années passées au sein du Mouvement juniors lausannois, Guillaume a pu bénéficier d’un encadrement quotidien au sein du CSEL (Centre Sport Etudes Lausanne). Une infrastructure essentielle dans le développement du défenseur : « Elle pose un véritable cadre de vie. Le directeur, Jean-Marc Gerber, y impose une ligne de conduite bien précise, avec une importance donnée à l’école et au sport. Nous devons connaître du succès dans les deux domaines. »

Lorsque l’on revient sur les années juniors de Guillaume à Lausanne, il est impossible de ne pas mentionner la saison 18-19, pour deux raisons. La première ? Sa nomination en tant que capitaine des U20 Elites : « Je me décrirais comme un leader qui reste assez calme. L’important à mes yeux était que l’équipe soit unie, qu’aucun joueur ne soit laissé de côté. Le leadership est important, mais il doit surtout être partagé. Je préfère parler d’un groupe de leaders durant cette saison, avec notamment mes deux assistants Loïc Vouardoux et Virgil Thévoz, ainsi qu’Axel Simic. »

Cette saison avait dépassé toutes les attentes, l’équipe entrainée par Yves Sarault réalisant une fin de parcours remarquable : « Il nous restait quelques matchs à disputer en saison régulière, et nous étions sous la barre. Les victoires se sont enchaînées, et tout le monde a commencé à y croire. » Une série de succès qui permis aux U20 du LHC d’accrocher la dernière place qualificative pour les playoffs, avant d’atteindre la finale de ceux-ci : « L’esprit d’équipe nous a beaucoup aidé. On faisait plein d’activités ensemble. Cet état d’esprit nous a permis de déplacer des montagnes. »

La saison dernière, Guillaume Anex a franchi une nouvelle étape dans sa jeune carrière, disputant la quasi-totalité de la saison à Biasca, avec les Ticino Rockets en Swiss League : « Je ne vais pas le cacher, on a connu une saison plutôt difficile d’un point de vue comptable. Nous avons perdu de nombreux matchs serrés. Cependant, l’ambiance dans l’équipe est toujours restée très bonne. »

« J’ai vraiment pris cela comme une opportunité. J’en ai profité pour apprendre un peu l’italien, mais ce n’est pas encore ça (rires). Plus sérieusement, c’est la première fois de ma vie que je vivais aussi éloigné de ma famille ou du CSEL. Ça m’a été bénéfique dans mon développement, j’en avais besoin. Et puis, j’étais en colocation avec Lee Roberts. »

Une expérience réussie d’un point de vue personnel, mais également sportif : « J’ai eu besoin de quelques matchs en début de saison pour m’adapter. J’en ai profité pour faire beaucoup d’analyses. J’ai surtout eu besoin de m’adapter à la vitesse. Le jeu physique ne me faisait pas peur vu que je suis plutôt grand (191 cm pour 87 kg). Le système de jeu était basé sur la simplicité et l’intensité. »

La jeune carrière du natif de Gryon ne se limite pas à son club. Il a eu l’occasion de revêtir à 50 reprises le maillot rouge à croix blanche, au sein des équipes nationales juniors. Avec en apothéose les Championnats du Monde U18 en 2018 en Russie : « En tant que Suisse, c’était une grande fierté de porter ce maillot. Je m’étais fixé comme objectif en arrivant à Lausanne de participer aux championnats du monde, et j’y suis parvenu. Ça a été une occasion formidable de se frotter aux meilleurs joueurs de la planète, et de mesurer notre marge de progression. J’en garde un souvenir mémorable, tant sur le plan sportif qu’humain. »

Son développement continu et son abnégation lui ont permis d’atteindre l’objectif de tout jeune hockeyeur : la signature d’un premier contrat professionnel : « Je suis très fier de l’avoir signé avec Lausanne. C’était mon but quand je suis arrivé ici. De passer de supporteur à acteur, c’est un rêve qui se réalise. Et une fierté. »

Guillaume rejoint une brigade défensive déjà bien fournie et expérimentée. Comment appréhende-t-il ce nouveau défi ? : « Je vois ça avant tout comme une opportunité. Celle d’apprendre aux côtés de joueurs expérimentés, comme Joël Genazzi ou Robin Grossmann. Je vais pouvoir les prendre comme exemple. »En attendant la reprise des entraînements collectifs et de découvrir ce nouvel environnement, le défenseur de 20 ans se prépare au mieux de son côté : « Un fitness de la région a pu me prêter du matériel. Je m’entraîne deux fois par jour : le matin j’axe principalement sur la force, et l’après-midi sur la vitesse et le cardio. Ce sont des points sur lesquels je veux progresser en vue de la nouvelle saison. »